jeudi 23 janvier 2014

La Côte d’Ivoire pourrait de se voir attribuer le titre de capitale des brouteurs, plus connus ailleurs comme des Cybercriminels.

« Lorsque nous discutons avec nos collègues d’autres pays, nous notons qu’aucun d’eux n’ont reçu autant de plaintes que nous » a annoncé Stephane Konan, chef de laPlateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) a un reporter de BBC.
Quand on sait, comme l’annonce le média britannique, que ces arnaqueurs peuvent toucher jusqu’à 6 000 000 Fcfa par mois, soit plus de 100 fois le salaire moyen ivoirien, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le business de l’arnaque en ligne y est florissant.
Ces hors-la-loi 2.0 ont en moyenne 16 ou 17 ans et ont déjà soutiré plus de 15 millions de dollars à des victimes principalement localisées en France, en Côte d’Ivoire, en Belgique ou au Canada.
africa 277x300 LEtat ivoirien réussira t il à tondre lherbe sous le nez des brouteurs?La Côte d’Ivoire a pris la décision de régler le problème en lançant, il y a deux ans, la PLCCqui est la première cellule de son genre sur le continent africain. 100 arrestations ont eu lieu durant l’année passée et la loi contre la cyber-criminalité, votée en mai dernier qui promet jusqu’à 20 ans de prison aux personnes jugées coupables, devrait servir à décourager des jeunes sans emplois qui seraient tentés de se lancer dans le broutage.
D’autres initiatives servant à sécuriser la toile africaine devraient voir le jour dans le reste du continent durant les années à venir. Déjà, le Nigeria, longtemps considéré comme le vivier des malfrats du web, a tenté de régler le problème en imposant aux personnes fréquentant les cybercafés de présenter leurs cartes d’identité au gérant dans l’objectif d’avoir une traçabilité. Au Kenya, une cellule semblable à celle qui a été lancée en Côte d’Ivoire devrait bientôt voir le jour selon les dires du directeur des poursuites pénales Keriako Tobiko.
« Tant que les états africains n’offriront pas de chemins de sortie adéquats pour les jeunes africains sans emploi, ils seront toujours tentés de s’adonner à des activités illégales. » a présagé M Hill Stephen expert en Cyber-sécurité. Il soutient que toutes ces actions ne serviront à rien si les gouvernements ne proposent pas des solutions aux forts taux de chômage chez les jeunes sur le continent africain. « Avant, ces jeunes étaient dans les rues avec des canifs, aujourd’hui ils sont derrière des écrans d’ordinateurs avec des webcams« .

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